Samedi 10 octobre 2020, une quinzaine masquée, imprégnée de gel hydroalcoolique, s’est retrouvée à la salle du « Carré Bleu » à Anglet. Moment de retrouvailles et d’accueil d’un nouveau membre pour l’AFGA, le temps d’un après-midi ciné-débat, avec, au programme, la projection du film de Fabienne Godet : Nos vies formidables.
Quelle joie de se retrouver « en chair et en os », malgré les distances à maintenir, après tous ces longs mois de confinement !
Le film s’est révélé un atout de taille dans ces retrouvailles. Regard intimiste, dépouillé d’artifice, sur les méandres qui mènent, et ceux qui permettent éventuellement, de sortir de l’addiction ; et plus encore peut-être, une plongée pudique dans le lien, le charnel, le liant. Celui par la grâce duquel les couleurs se ravivent, les rictus s’estompent, les corps se décrispent, se déploient et les âmes se caressent, ne serait-ce qu’un instant.
Le film ne laisse pas indemne. Le moment de détente chaleureux entre film et débat, et dont l’AFGA a le secret, a été appréciable et apprécié.
Le débat, qui a suivi a autant porté sur la qualité cinématographique – la finesse et la justesse ressentis quant à la mise en scène, l’art de l’inachevé – que sur le processus de la thérapie, les postures des thérapeutes, la clinique,… Les membres se sont également interrogés sur le ou les sens à donner au titre, à cet adjectif « formidables ». Un terme bien particulier qui dans son étymologie se distingue considérablement de son sens actuel. Que choisir ? « Qui inspire la crainte, la peur, impressionne par sa force » ou bien « qui suscite l’admiration, le plaisir, qui étonne ».
Et si, au détour de l’autre, en appui sur ce qui se vit, se partage, la puissance écrasante pouvait se muer en élan vital, admirable… à la croisée de regards et de bras accueillants.
Ce fut un moment riche, convivial, animé. Merci aux membres et au CA d’avoir rendu ceci possible.
On espère vous retrouver nombreux et nombreuses pour notre prochain rendez-vous, prévu le 11 décembre, autour d’une table ronde sur le thème « le maintenant pour l’ensuite ».
Ça promet…