En cette période de vœux, un élan me vient d’inviter le jeu à sérieusement nous inspirer.
Voilà quelques jours, ma nièce de 8 ans m’a sévèrement rappelée à l’ordre alors qu’elle me jugeait trop désinvolte et pas assez impliquée dans notre partie de « on joue à dessiner l’animal que je (elle ;-)) décide ». Les fondateurs de la Gestalt-Thérapie font référence à l’état d’engagement de l’enfant qui joue comme un modèle à son apogée de notre capacité à être créateurs de notre existence. Or nous continuons d’opposer le sérieux au jeu…
Il paraît pourtant évident que le jeu n’exclue pas le sérieux puisque chacun peut se représenter que mon niveau d’implication pouvait être jugé insuffisant par ma nièce mais le sérieux semble d’office exclure le jeu. L’opposition devient même une définition si l’on se réfère au Larousse et sa 5ème acception du mot sérieux :
S’il n’y a rien de plus sérieux que la responsabilité de nos choix en relation avec le monde, cet acte créateur qui signe notre liberté,
Si le jeu stimule un état propice à la création par ce pas de côté qu’il offre, hors du quotidien, et sa capacité à annuler ou déplacer l’enjeu,
Alors nous devrions sérieusement jouer plus souvent, CQFD !
Meilleurs vœux pour 2022, on dirait qu’on était créateurs de lendemains qui chantent, cas-contact de créativité épidémique, immunisés contre le sérieux rabat-joie.
Myriam Lafaille